Arrivé d'une nouvelle

C'était sa première année dans cette école. Elle était nerveuse mais faisait tout pour que ça ne paraisse pas. Il fallait qu'elle se montre forte, dur et impitoyable, comme elle l'est tout les jours. Il fallait qu'elle se montre indépendante et libre.
Aussi avança-t-elle vers cette école, ça première vraie école comme elle l'appelait. La première où elle rencontrerait des jeunes de son âge, où elle pourrait se faire des amis. Ce mot sonnait étrangement à ses oreilles. On lui avait si souvent répété qu'il ne fallait faire confiance à personne, que le monde allait nous trahir un jour. Et maintenant, Mikomi aimerait bien faire confiance à quelqu'un au moins un jour dans sa vie. Même si elle savait que cela lui serait dur.
Elle entra dans sa nouvelle école et observa chaque coin et chaque recoin du coin de l'oeil. Elle devait savoir exactement qu'elle endroit serait le mieux pour une éventuelle fuite ou une cachette pour se camoufler. Pourtant il ne devrait pas y avoir de danger, mais c'était plus fort qu'elle. Elle ne savait pas comment le monde la trouverait, ancienne chanteuse de classic japonnais... Elle se souvenait de tous les faux sourires qu'elle avait faits à la caméra, pour leur montrer une jolie jeune fille toute tranquille avec une voix magnifique. Mais ils ne savaient pas qu'elle était armée et prête à tuer. Non, elle n'était jamais prête à tuer. Se battre oui, mais pas enlever la vie de quelqu'un. À part la sienne si on le lui demandait.
Elle s'accota à un mur et soupira, se prenant la tête dans les mains du même coup. Qu'est-ce qu'elle faisait ici au juste? Tout aurait été plus facile si elle s'était tuer. Elle n'aurait pas à vivre cette vie là, essentiel à personne. Si elle partait personne ne la pleurerais. Une larme coula sur sa joue, et elle l'essuya tout de suite, furieuse contre elle d'avoir laissé paraître un moment de faiblesse. Rageuse, elle remit une mèche de ses cheveux en sa place, regardant partout si quelqu'un ne l'avait vue. Malheureusement oui, et la personne en question se dirigeait vers elle. S'enfuir? Non, pas maintenant.

Kamilla était là. En bas des escaliers. Elle était seule, elle n'attendait personne, elle ne pensait à rien. Elle regardait, depuis un bon moment, les gens passer. Elle aimait le bruit des pieds sur le carrelage, elle aimait voir le visage crispé des gens autour d'elle. Elle, était simplement détendue.
Elle balayait donc la salle du regard quand ses yeux s'arrêtèrent malgré elle. Elle fixa la personne en face d'elle. Un sourire incertain sur ses lèvres, une larme coulait sur sa joue. Elle observait tout. Comme les avocats qui guettent la moindre défaillance du camp adverse. Elle avait le regard froid et le front crispé. Elle semblait contrariée.
Kammy voullu faire un pas en avant, se ravisa, mais le fit quand même. La fille en question posa les yeux sur elle. Imédiatement, Kamilla sentit qu'elle avait dérangé cette fille. Elle aurait surement voullu que personne ne remarque cette larme.
Kamilla voullu lui demander ce qui n'allait pas, mais s'abstint. Pendant un instant elle se demanda pourquoi elle portait de l'attention a cette fille. Surement une pimbêche, comme les autres. La jeune fille était surement une nouvelle, sans amies, sans repères. Mais ca, Kammy s'en fichait. Ce n'était pas dans sa nature de s'occuper des problèmes des inconnus. Ces amies, oui, elle aurait tout fait pour qu'elles soient heureuse. Mais Kamilla ne savait rien de l'adolescente en face d'elle, et ne voulait d'ailleur rien savoir. Elle tourna donc les talons et se dirigea vers Natsuko et Mizuki qui discutait. Elle allait presque les toucher quand une main s'abbatit sur son épaule.

La fille la remarqua, cette fille qui avait vu couler sa larme. Mikomi ne savait pas quoi faire. Elle était furieuse contre elle et cintre cette fille. Pourquoi? Elle l'avait vu dans un moment de faiblesse. Devait-elle aller voir cette fille, ou l'ignorer? Non, elle ne pouvait pas l'ignorer. Elle ne pouvait toléré que quelqu'un sache. Cette fille se détourna et se dirigea vers deux autres plus loin. Il ne fallait pas qu'elle parle, il ne fallait pas que d'autre sache. Mikomi marcha dans sa direction et mit sa main sur son épaule pour attirer son attention.
Ele prit la main de la fille et l'entraîna à l'écart, un regard froid au visage. Elle l'emmena au détour d'un couloir, à l'abri des oreilles indiscrètes, enfin le croyait-elle. Mikomi regarda partout autour d'elles puis son regard revint vers la fille. Elle ouvrit la bouche, la referma sans dire un mot. Elle s'accota au mur, ferma les yeux, rassembla ses pensées. Ele les rouvrit, et regarda encore une fois cette fille.

-Pas un mot à personne.

5 mots, dit avec une voix remplis de menace. Mikomi resta là à la regarder pendant peut-être deux minutes, n'attendant aucune réponse de sa part, puis lui tourna le dos et partit. Où? Elle ne le savait pas. N'importe où, nulle part. Elle ne s'attendait à rien de la fille.

Kamilla se retourna. La fille qui avait pleuré la regardait maintenant. Elle ouvrit la bouche. un son sortit. Une phrase. avec un point, une majuscule, cinq mots.

- Pas un mot à personne.

Une phrase menaçante que Kammy prit pour une excuse. Comme si cette fille s'excusait d'avoir montré un signe de faiblesse. Kamilla sourit, mais déjà la jeune fille avait tourné les talons. Bon. Elle hésita un instant entre la ratrapper et partir. Elle n'opta pour aucune des deux solutions.

- Okay. Je m'appelle Kamilla. Kamilla Mang'ile.

La destinactrice de cette phrase ne se retourna pas. Mais Kammy savait qu'elle avait entendu, qu'elle avait compirs que cette phrase lui était adressée. Kamilla attendit une réponse. rien ne vint, la fille coutinuait à marcher. Kammy se retourna donc et alla rejoindre ses amies. Elle leurs fit deux bises a chacunes.